L'association des amis de la Chapelle de Mangolérian à Monterblanc Morbihan en Bretagne s'occupe de la sauvegarde de ce bâtiment du patrimoine religieux classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

L'Association des Amis de la Chapelle et du Site de Mangolérian

56250 - MONTERBLANC

 

 

 

 

 

 

 

 

 



ARCHEOLOGIE

En mars 2003, des sondages archéologiques réalisés à l’ouest et au nord de la chapelle, par le Centre d’Etudes et de Recherches Archéologiques du Morbihan, ont révélé l’existence d’une importante villa gallo-romaine et d’un cimetière médiéval. La synthèse du rapport de fouilles a permis à Alain Triste et Sébastien Daré de réaliser les textes relatifs à l’archéologie du site.

Les premières découvertes archéologiques sur le site de Mangolérian datent des années 1850. Le docteur Fouquet, membre éminent de la Société Polymathique du Morbihan, signale la découverte de très nombreuses briques et tuiles autour de la chapelle dans son ouvrage : « Des monuments celtiques et des ruines romaines dans le Morbihan », paru en 1853. Toutefois, les érudits s’intéressent davantage au toponyme Mangolérian qu’ils identifient au Macoer-Aurelian (muraille d’Aurélien), mentionné au IXe siècle dans l’une des chartes du cartulaire de l’abbaye de Redon.

La villa gallo-romaine

Sous l’édifice religieux du XVe siècle, s’étend une importante villa gallo-romaine. Le bâtiment, mis au jour au nord de la chapelle, est reconnu actuellement sur une longueur de 16 m de long et comprend au moins quatre pièces dont une chauffée par un hypocauste à conduits rayonnants. Ce dispositif, élément indéniable de confort domestique, montre que cette salle occupe au sein de la villa une place privilégiée. Il s’agit de toute évidence d’une salle d’apparat ou de réception, ce que confirme également la présence d’un sol en mortier.

Une autre pièce possède un sol soigné réalisé à l’aide de petits fragments de briques liés à l’argile. Quant aux deux dernières pièces, elles sont dotées de simples sols en terre battue.

La villa a été construite en petit appareil, c’est-à-dire en petits moellons carrés d’environ 10 à 12 cm de côté formant assises horizontales et liés à l’argile. Contrairement à la grande majorité des sites romains, les murs sont montés avec de l’argile et non avec du mortier.

Le mobilier archéologique recueilli au cours des fouilles n’est guère abondant. Il comprend presque uniquement de la céramique qui s’inscrit dans une fourchette chronologique couvrant les IIe et IIIe siècles de notre ère. On signalera la découverte d’un denier en argent de l’empereur Hélagabale (218–222) qui atteste une occupation de la villa dans la première moitié du IIIe siècle. Quant à l’abandon du site, il n’a pu être, en l’état actuel des recherches, précisé.

Le système de chauffage par hypocauste

L’air chaud est produit par un foyer (praefurnium) allumé devant un conduit de chaleur aménagé dans le mur. Il s’engouffre ensuite dans le sous-sol de la pièce où il circule dans les conduits rayonnants, avant d’être évacué par des cheminées aménagées à leurs extrémités. Ces cheminées assurent le tirage et chauffent également les murs de la pièce.

Un premier édifice chrétien et son cimetière

L’étude des fondations de la chapelle du XVe siècle, a révélé qu’à une époque indéterminée, sans doute au Haut Moyen-Age, un édifice a été construit sur la villa gallo-romaine. En effet, on observe dans l’appareillage des fondations deux types de maçonnerie. La partie inférieure qui correspond au premier édifice est composée de matériaux gallo-romains réemployés (moellons de petit appareil, briques) alors que la partie supérieure, contemporaine de la construction de la chapelle du XVe siècle est faite de gros blocs sommairement taillés. Ce bâtiment reprend l’orientation des structures antiques ce qui laisse penser que les murs de la villa sont encore en élévation.

Cette construction est de toute évidence un édifice religieux puisqu’il possède une vocation funéraire. En effet, les fouilles menées devant la façade ouest de la chapelle ont permis la découverte de 12 sépultures bien conservées (5 adultes, 7 enfants). Ces inhumations, réalisées en pleine terre sans grande précaution, sont toutes orientées, tête à l’ouest et pieds vers l’est.

L’absence de tout mobilier funéraire associé à ces sépultures, rend difficile leur datation.

Ce cimetière paraît avoir été abandonné, puis remblayé et nivelé avant le milieu du XVe siècle, date de la construction de l’actuelle chapelle.

Les sondages archéologiques, réalisés au nord et à l’ouest de la chapelle, ont mis en lumière l’importance du site de Mangolérian dans la christianisation des campagnes au début du Moyen-Age aux environs de Vannes.

 

 

 

 

     
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